À l’heure où le monde se rassemble à Nice pour l’édition 2025 de la Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC), la Méditerranée se pose en laboratoire à ciel ouvert pour penser la protection des océans aujourd’hui pour demain.
Au cœur de ce sommet : une série de rencontres scientifiques, conférences, projections, expositions, ateliers politiques et citoyennes qui ont mis à nu les défis, mais aussi les leviers d’action espérés pour préserver nos océans.
Parmi les temps forts, la table-ronde sur la Posidonie a présenté des enjeux posés par la destruction des herbiers marins en Méditerranée. Animée par les parcs nationaux de Port-Cros, des Calanques et de Guadeloupe, avec le soutien de WWF France et de GIS Posidonie, la conférence est venue aborder les pressions humaines qui menacent et surtout détruisent massivement ces écosystèmes connues comme « l’Amazonie de la Méditerranée » : mouillages sauvages, pollution, réchauffement climatique. Christophe Lucas, préfet maritime de la Méditerranée, a rappelé que « dix mètres carrés de Posidonie détruits, c’est cent ans pour les régénérer ».
Le message est clair : le temps presse.
Aux côtés des experts, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a pris la parole pour annoncer un soutien financier renforcé, notamment via la relance d’un projet européen LIFE. Elle a réaffirmé l’engagement de l’État à faire respecter la réglementation et à soutenir les scientifiques et ONG dans leurs actions.
« Peu importe ce que l’on dira de cette conférence, une chose est sûre : les regards sont tournés vers l’océan » a souligné Hervé Manchon, adjoint au maire de Marseille, appelant à « aborder l’avenir de manière positive ».
La Baleine : un espace immersif pour faire parler les océans
Ouvert au public sur réservation, l’espace La Baleine a offert une plongée sensorielle dans la diversité des mers du monde. Entre les photographies de Laurent Ballesta, les projections immersives et les pôles thématiques allant du plastique aux récifs coralliens, cet espace a permis aux visiteurs de s’informer, ressentir et imaginer l’avenir de notre unique océan. C’est aussi ici qu’a eu lieu le “Next Generation Ocean Basecamp”, où scientifiques comme Marita Levy (CNRS) ou Arnaud Brival (Sea People) ont interpellé sur le rôle de l’océan dans la régulation climatique, la biodiversité et la souveraineté alimentaire mondiale. Quel Avenir pour l’Océan?
Les PIM : la force des petites îles et des alliances locales
Autre moment fort : la mise en avant d’une association aux actions de terrains méconnues: Les PIM (Petites îles de Méditerranée) et de leurs initiatives. PIM est une ONG internationale dont l’objectif est de préserver les îles méditerranéennes et macaronésiennes de moins de 1000 hectares, grâce à des mesures concrètes de conservation sur le terrain, et à la mise en réseau de gestionnaires et experts au niveau international.
Des archipels comme les îles de Lérins, Frioul ou l’île du Grand Rouveau démontrent qu’il est possible d’inventer des modèles durables à taille humaine. En supprimant par exemple les corbeilles sur l’île Sainte-Marguerite, 30 m³ de déchets ont été évités chaque année. À Saint-Honorat, candidate au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’agriculture biologique et l’éducation environnementale se conjuguent à une forte fréquentation touristique maîtrisée et la sensibilisation. Le monastère et ses cloître habite 25 moines, dont le rôle est la sensibilisation et la promotion d’un territoire biologique, engagé et conservateur de ces espaces.
PIM
Un avenir collectif pour l’océan
L’UNOC vient confirmer une chose : protéger les océans, et notamment la Méditerranée, ne pourra se faire sans une alliance entre science, politiques publiques, coopération locale et engagement citoyen.
À l’image du Seaquarium Institut Marin, de nombreuses structures œuvrent déjà à faire le lien entre connaissance, pédagogie et action concrète.
Loin des grands discours, ce sommet à Nice marque peut-être un tournant. Un tournant où la mer n’est plus seulement un décor, mais un acteur à part entière du climat, de la biodiversité et de nos sociétés. Et pour la préserver, il faudra plus que des intentions : il faudra, partout, agir. Ensemble.
« La criminalité écologique doit être punie. La justice écologique est une exigence », a-t-elle martelé.
Des paroles fortes, dans la continuité d’un déplacement symbolique dans les Calanques, salué pour la coopération locale réussie.
Le WWF contribue à la protection de la Posidonie dans plusieurs pays méditerranéens (France, Grèce, Tunisie, Turquie), à travers l’initiative Blue Forest. Ce projet a notamment pour vocation de déployer des réglementations adaptées aux navires de plaisance dans les pays qui n’en sont pas encore pourvus et de mettre en place localement des projets pilotes de démonstration pour préserver les herbiers sous-marins.
Le Seaquarium Institut Marin, témoin engagé de cette mobilisation
Présent à l’UNOC 2025, le Seaquarium Institut Marin a participé par sa présence à ce sommet de mobilisation pour les océans. En assistant aux conférences, en échangeant avec les acteurs engagés et partenaires scientifiques, culturels, éducatifs, institutionnel. L’évènement a également été l’occasion de vivre les dispositifs immersifs de l’espace La Baleine.
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